Les Monts d’Ardèche jouent la carte de la culture
Tout savoir sur les 10 Parcs naturels régionaux d’Auvergne-Rhône-Alpes Nos territoires 19/09/2018 Pnr Des Monts D'ardèche
Le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche a choisi l’angle du parcours artistique à ciel ouvert, le long de la ligne du partage des eaux entre le bassin atlantique et le bassin méditerranéen, pour faire découvrir ses trésors paysagers et patrimoniaux.
La montagne ardéchoise est belle : c’est un fait, une évidence pour tous ceux qui la connaissent bien. Afin de faire découvrir au public les paysages grandioses de ce pays de châtaigniers, un parcours artistique – évidemment « grandeur nature » ! – est né sous l’impulsion du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche. Il se déploie sur plus d’une centaine de kilomètres, sur la bordure ouest du parc.
Ce parcours à ciel ouvert le long du GR7 a vu le jour grâce à la créativité de plusieurs artistes et designers et s’est même étoffé en 2018, autour d’une idée : suivre la ligne du partage des eaux en la jalonnant d’œuvres in situ, de mires et de points de repères au fil d’un parcours réjouissant, qui rend pleinement grâce aux joyaux naturels et patrimoniaux visités.
Un cheminement qui révèle les paysages
Le partage des eaux, c’est cette ligne qui sépare les deux principaux bassins français : d’un côté les eaux partent vers l’Atlantique, de l’autre vers la Méditerranée. « Cette ligne énigmatique est désormais visible en de nombreux points de son chemin ponctué de mires paysagères », explique Lorraine Chénot, la présidente du Parc. « Le mobilier en châtaignier offre des haltes somptueuses dans des paysages à couper le souffle, et le GPS est un véritable voyage sonore qui nous fait vivre le paysage qui défile. Les œuvres sont de nouveaux repères dans le temps et l’espace. »
Dans le rang des artistes ayant rendu possible cette valorisation des cheminements et des sites par l’art, Gilles Clément, Stéphane Thidet, Olivier Leroi, Felice Varini, Gloria Friedmann, Éric Benqué (mobilier design) et Toplamank (pour le GeoPoetic Society, une œuvre sous forme de GPS !) ont chacun apporté leur pierre à l’édifice. Les lieux : l’abbaye de Mazan, le Mont-Gerbier-de-Jonc, la chartreuse de Bonnefoy… autant de sites emblématiques magnifiés par les œuvres proposées.
La nouveauté 2018 est signée Kôichi Kurita et s’intitule Terre Loire (abbaye Notre-Dame-des-Neiges). Au total, en parcours fixe, ce sont « 9 ensembles d’œuvres, dont 6 œuvres in situ, qui jalonnent l’ensemble du parcours », précise le directeur artistique David Moinard. Et comme le Parc des Monts d’Ardèche a décidé de jouer jusqu’au bout la carte artistique, sont également au programme de manière ponctuelle des itinérances musicales, des rendez-vous géologiques et des « échappées », une programmation conséquente d’expositions temporaires d’art contemporain.
« Une nature rude mais généreuse »
Le Parc des Monts d’Ardèche se caractérise par « l’alliance entre l’Homme et la Nature » : en témoignent les terrasses, la production de châtaignes, la gestion de l’eau par des systèmes ingénieux, les hameaux regroupés sur les pentes, les moulins et moulinages, et l’élevage du Fin gras du Mézenc, sur sa partie nord.