Mise en service de la voie L à la Part-Dieu : première étape du futur RER lyonnais de la Région

Nom
Rhône

Le 02/12/2022

Auvergne-Rhône-Alpes

Le président de la Région, Laurent Wauquiez a annoncé un projet titanesque pour améliorer les conditions de transport de 3 millions d’habitants !

RER Auvergne-Rhône-Alpes

© Colomban Errard

« Le RER lyonnais est l’un des projets d’avenir les plus importants pour notre territoire. On parle de trois millions d’habitants et d’un réseau qui couvre à peu près un tiers de notre région. Notre obsession, c’est de faire gagner du temps de vie et du pouvoir d’achat » a annoncé le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez. Ce projet titanesque, évalué à 7 milliards d’euros, vise à moderniser le réseau de transport constitué autour de l’une des principales gares françaises, la gare de La Part-Dieu, au cœur de l’étoile ferroviaire lyonnaise, et qui irrigue un vaste territoire. « L’objectif, c’est d’avoir un moyen de transport tous les quarts d’heure avec une amplitude horaire de 5h à 23h et de conjuguer les moyens de transport avec du train, du tram, du tram-train, des bus ou des cars… », a précisé Laurent Wauquiez.

Il comporte différents volets qui seront réalisés à court, moyen et long terme.

  • Dans l’immédiat, de nouveaux trains seront mis en service en 2024 sur des axes très saturés, comme entre Mâcon / Villefranche-sur-Saône et Lyon. Ces trains embarquent à leur bord 1 400 voyageurs contre 900 actuellement. Ces gros porteurs sont également destinés à circuler vers Saint-Étienne et Givors en direction de la gare de La Part-Dieu.
  • À la Part-Dieu un chantier colossal est en cours, largement financé par la Région pour que la gare soit en capacité d’accueillir jusqu’à 175 000 voyageurs par jour, contre 35 000 lors de sa conception en 1981. Une voie supplémentaire, la « L », a été mise en service le 5 juin pour augmenter la capacité d’accueil du nombre de trains en gare, fluidifier le trafic et améliorer le respect des horaires.

Si nous avons pu lancer cet immense projet, c’est parce que nous avons passé un mandat à mettre à jour nos infrastructures. Nous sommes tout de même passé de 700 millions à 1,4 milliard d’euros d’investissement. Je tends la main à la Métropole et à l’État pour que chacun prenne sa part dans ce projet. Il faut sortir des effets de manche et de la communication.

Désormais, l’État doit prendre la mesure de l’enjeu et indiquer l’engagement budgétaire fléché vers ces projets. Les collectivités, et notamment les Régions, doivent savoir ce que l’État est prêt à payer et dans quel calendrier. Que seule l’Île-de-France dispose d’un RER est une absurdité. Jusqu’ici, toutes les réponses de l’État étaient des fins de non-recevoir. »

Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

 

Projets de RER métropolitains : la Région attend de l’État des actes concrets

Le Président de la République a annoncé son souhait de voir se développer un réseau de RER dans dix Métropoles françaises sans apporter de précisions complémentaires. La Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a déjà mis sur la table plusieurs projets, attend maintenant des annonces concrètes de l’État.

Les engagements du Président de la République sur les réseaux sociaux pour la création de RER métropolitains dans dix Métropoles françaises sont une première étape encourageante mais doivent aujourd’hui être suivis d’effets. Ces grands chantiers sont devenus une nécessité pour développer les transports collectifs, soulager des villes embolisées et accélérer sur les sujets de transitions écologiques.

« Développer l’offre de RER dans nos Métropoles est une nécessité dont la Région a pris la mesure depuis longtemps. Nous nous réjouissons que l’État partage cette préoccupation et cette vision de notre territoire. Maintenant, l’annonce d’Emmanuel Macron doit être suivie d’effets et de vrais et forts engagements pour avancer. Nous ne pouvons pas attendre de voir nos infrastructures se déliter davantage pour agir », explique Frédéric Aguilera, vice-président de la Région en charge des transports.

Pour constituer le RER lyonnais, des nouvelles liaisons seront créées ou renforcées :

  • Le Bus à haut niveau de service entre Trévoux et Lyon, qui fonctionne à l'hydrogène, est lancé : « Il va améliorer la vie de 10 000 habitants du Val de Saône. Aujourd’hui, il faut 90 minutes pour aller travailler à Lyon depuis Trévoux. Demain, avec le BHNS, il faudra 60 minutes. C’est une heure de vie quotidienne qu’ils ne passeront plus dans les bouchons. C’est une heure de vie quotidienne que nous leur rendons », s’est félicité Laurent Wauquiez.
  • À l’ouest, la liaison Lyon / Brignais mais également celles vers Lozanne et Sain-Bel vont aussi être améliorées, tandis qu’à l’est de Lyon une enquête publique va être lancée pour étudier la réouverture de la ligne ferroviaire de Crémieu. La création de haltes ferroviaires à Chandieu-Toussieu, ou encore plus au sud celle de Reventin-Vaugris sont aussi au programme.
  • Enfin pour simplifier les déplacements sur la Métropole lyonnaise, le président a également annoncé vouloir unifier les titres de transport entre le train et le Sytral avec la carte Oùra qui permet de circuler d’un réseau à un autre comme c’est le cas dans le RER parisien.

Mise en service de la voie L à la gare Part-Dieu

Chaque jour, 700 trains traversent la gare de Lyon Part-Dieu, première gare européenne de correspondances, épicentre des mobilités ferroviaires autour de Lyon. 125 000 voyageurs la fréquentent quotidiennement alors qu’elle avait été dimensionnée, à l’origine, pour 35 000 voyageurs par jour, occasionnant de nombreux retards sur l’ensemble de l’étoile lyonnaise.

La mise en service de cette nouvelle voie vise à fluidifier le trafic et améliorer la ponctualité des trains. D’une longueur de 800 m, la voie est située à l’Est de la voie K dont elle partage le quai. De nouveaux accès aux quais directement depuis l’avenue Pompidou seront accessibles en fin d’année.

La Région l’a financée à hauteur de 23,5 millions d’euros, aux côtés de l’État, de SNCF Réseau et de l’Union européenne pour un chantier global de 87,6 millions d’euros.

Plus globalement, la Région investit massivement pour moderniser la gare de Lyon Part-Dieu dans le cadre de son Plan de mobilisation pour l’étoile ferroviaire lyonnaise. Plus de 100 millions d’euros sont en effet engagés par la Région sur le pôle d’échanges multimodal de Lyon Part-Dieu.

La Région propriétaire de l’emprise de la future ligne

BHNS Lyon-Trévoux

Début décembre 2022, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et SNCF Réseau ont signé l’acte de transfert de propriété de l’ancienne voie de chemin de fer Lyon-Trévoux, emprise du futur BHNS. Avec cette acquisition, le projet entre dans une phase plus opérationnelle. Désormais, la Région étant propriétaire, elle peut engager les études et la réalisation de l’enquête publique prévue pour le 1er semestre 2024. Les travaux devraient démarrer dès la fin de l’année 2024.

Par cet acte signé le 1er décembre 2022, la Région a acquis, pour un montant de 2,9 millions d’euros, les 18 km de l’ancienne voie ferrée désaffectée entre Sathonay et Trévoux. En tout, plus de 160 millions d’euros seront investis par la Région dans la réalisation de ce projet qui répond aux enjeux futurs en termes d’impacts économiques et environnementaux et dont l’ambition est d’améliorer la qualité de vie des habitants au quotidien.