Laurent Wauquiez : « Un cap clair, une Région au travail »

Le 01/09/2021

Auvergne-Rhône-Alpes

Interview de Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce second mandat ?
La politique s’abîme beaucoup avec des élus qui prennent des décisions en fonction du sens du vent. Si la politique est dans une telle crise, c’est que les Français n’ont plus confiance. Dans la région, les gens savent ce à quoi je crois, où je veux aller. Il y a une colonne vertébrale et on ne change pas : dans une période de crise, c’est important d’avoir des élus qui ont une boussole !

Quelle est votre feuille de route pour la durée de ce mandat ?
Un cap clair, une Région au travail, avec la conviction magnifique qu’ensemble nous avons toutes les forces pour faire naître une nouvelle espérance. 
Une Région au travail, c’est préparer un plan d’action pour la santé. Nous salarierons des médecins où il en manque et nous soutiendrons nos hôpitaux de proximité, tout en ouvrant de nouvelles places de formation pour nos métiers de la santé.
Une Région au travail, c’est relocaliser les emplois. Nous devons aussi assumer la préférence régionale. La préférence régionale, c’est bon pour nos entreprises, pour nos emplois et pour l’environnement. Pour relocaliser notre industrie, nous mettrons les moyens : 1,2 milliard d’euros pour défendre et créer nos emplois !

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© Charles Pietri

« Un cap clair, une Région au travail, avec la conviction magnifique qu’ensemble nous avons toutes les forces pour faire naître une nouvelle espérance. »

Comment définiriez-vous ce cap clair ?
Je n’ai jamais fait mystère des valeurs fortes qui guident notre action : la bonne gestion de l’argent public, le soutien aux classes moyennes et l’égal respect pour les territoires, qu’il s’agisse des plus petites de nos communes comme des plus grandes agglomérations.
Tenir un cap clair, c’est encourager le travail plutôt que l’assistanat, c’est soutenir l’audace et l’entreprenariat. C’est aussi faire preuve de solidarité envers nos aînés et prôner le refus du communautarisme et le respect, en défendant la transmission de notre mode de vie. C’est enfin promouvoir l’autorité et le mérite. En deux mots, le bon sens !

Quelles seront vos premières mesures ?
Les électeurs nous ont fait confiance pour traiter des sujets précis : la santé, la sécurité, la relocalisation des emplois. Nous allons poursuivre les efforts particuliers engagés durant la période de crise sanitaire et de crise économique. Dès le lendemain des élections, nous étions au travail. On n’a pas de temps à perdre ! Nous avons adopté une grande délibération sur la question de la sécurité mi-juillet. Cet été, nous avons aussi peaufiné deux grands plans : la relocalisation des emplois et la santé. Après une période de tests concluante, nous allons lancer le Pass Région Senior avec une série d’avantages pour les plus de 65 ans. Je souhaite aussi qu’on revoie les aides de la Région pour s’assurer qu’on pourra avoir un égal respect pour tous les territoires.
L’objectif, c’est d’être digne de la confiance que les habitants de notre région ont placée en nous.

« Aucune autre région française n’est plus belle que la nôtre. À nous d’être à la hauteur. »

Quel avenir voyez-vous pour notre région ?
Auvergne-Rhône-Alpes a un grand destin. Il y a dans tout pays une capitale administrative et souvent une région dynamique, qui n’attend pas que les décisions et leur mise en œuvre viennent d’en haut, mais qui trace son chemin avec détermination et réussite. En Italie, il y a Rome, mais c’est en Lombardie et à Milan que ça se passe. En Allemagne, il y a Berlin, mais le moteur économique est en Bavière.
En Espagne, il y a Madrid, mais l’énergie est en Catalogne. Nous, nous avons une région qui déborde d’énergie et de talents. Aucune autre région française n’est plus belle que la nôtre. À nous d’être à la hauteur. Je le crois : notre région peut ouvrir la voie d’une nouvelle espérance en France et en Europe. Maintenant, au travail !