Jusqu’au 15 octobre, le Doyenné de Brioude présente sa grande exposition annuelle consacrée, en 2023, à un artiste contemporain : Ernest Pignon-Ernest.
Le Doyenné, espace d’art moderne et contemporain de 600 m², a pris la très heureuse habitude d’organiser des expositions de haute tenue et de portée internationale, en plein centre historique de Brioude (Haute-Loire), à deux pas de la basilique Saint-Julien. Depuis 2018, le public ne s’y est pas trompé en plébiscitant les accrochages prestigieux présentés sous la direction du commissaire d’exposition Jean-Louis Prat : Marc Chagall (2018), Joan Miró (2019), Évocations (2020), Nicolas de Staël (2021), et « Picasso l’œuvre ultime : hommage à Jacqueline », la grande exposition de l’été 2022.
Ernest Pignon-Ernest occupe le devant de la scène brivadoise en 2023, avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui est l’un des partenaires principaux de ce grand rendez-vous estival aux côtés de la Ville de Brioude.

Un artiste inscrit dans la modernité

Jean-Louis Prat explique : « Après quatre artistes illustres du XXe siècle, des artistes du passé exposés au Doyenné à Brioude, j’ai souhaité présenter un artiste vivant. J’ai voulu cette année proposer une liaison avec ce qu’est l’art contemporain, les œuvres d’Ernest Pignon-Ernest viennent appuyer la réflexion sur l’art de notre temps. Ernest Pignon-Ernest s’inscrit dans la modernité, il s’est élevé contre beaucoup d’injustices qui frappent nos sociétés sur différents continents. Il a suscité l’intérêt par ce qu’il avait à dire, il a su parler le langage de son temps. Il est important de continuer à créer ce lien avec un public en province qui n’a peut-être pas toujours la chance de découvrir les œuvres d’artistes majeurs. »
Pour le public de Haute-Loire, et plus largement de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, cette occasion unique de découvrir le travail d’Ernest Pignon-Ernest est à ne pas manquer. L’exposition « L’écho du monde » est proposée du 1er juillet au 15 octobre.
… au début il y a un lieu, un lieu de vie sur lequel je souhaite travailler. J’essaie d’en comprendre, d’en saisir à la fois tout ce qui s’y voit : l’espace, la lumière, les couleurs… et, dans le même mouvement ce qui ne se voit pas, ne se voit plus : l’histoire, les souvenirs enfouis, la charge symbolique… Dans ce lieu réel saisi ainsi dans sa complexité, je viens inscrire un élément de fiction, une image (le plus souvent d’un corps à l’échelle 1). Cette insertion vise à la fois à faire du lieu un espace plastique et à en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique… »
Ernest Pignon-Ernest, interview avec André Velter
(extrait du site Ernest Pignon-Ernest)