100 millions d’euros pour le plan régional Retour au travail

Le 01/10/2021

Auvergne-Rhône-Alpes

Le plan régional Retour au travail, doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros, va permettre d’accompagner les entreprises dans leurs projets de recrutement et faciliter les embauches.

Le président de la Région Laurent Wauquiez, Stéphanie Pernod, vice-présidente déléguée à l’économie et Ségolène Guichard, vice-présidente déléguée à l’apprentissage et à la formation professionnelle, ont présenté, vendredi 1er octobre 2021, un plan régional Retour au travail doté de 100 millions d’euros.

L’hôtellerie-restauration fait partie des secteurs où les difficultés de recrutement sont les plus frappantes mais les exploitations agricoles, les métiers de la santé, du service à la personne, de l’industrie et du transport rencontrent les mêmes difficultés de recrutement.

3 axes pour remédier aux difficultés de recrutement

Le plan régional Retour au travail a été construit avec les équipes de Pôle emploi et les différentes branches professionnelles. Il s’axe autour de trois volets :

  • Identifier les besoins de recrutement,
  • Promouvoir les métiers qui recrutent,
  • Former dans les métiers en tension.
Illustration plan Retour au travail

Dans le cadre du plan régional « Retour au travail », la Région se fixe comme objectif d’accompagner notamment le recrutement de 1 000 personnes dans l’hôtellerie-restauration, l’un des secteurs en tension. (photo d’archives) © Laurence Barruel

La situation dans notre région est préoccupante et ne doit pas perdurer. On a 400 000 demandeurs d’emploi d’un côté, et de l’autre 150 000 offres d’emploi qui ne trouvent pas preneur. Notre objectif est donc de lancer un plan de retour au travail pour remédier à cette situation. D’abord, nous allons identifier tous les métiers qui recrutent, tous les secteurs en tension ; nous allons ensuite en faire la promotion, les mettre en avant, les faire connaître ; et enfin nous allons financer de nouvelles formations, adaptées aux besoins de nos entreprises. Ce sont 100 millions d’euros qui vont être débloqués pour combler la pénurie de main-d’œuvre dans ces secteurs en tension. »

Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Identifier les besoins de recrutement

La Région avait déjà identifié sept secteurs professionnels en tension : les métiers du BTP et de la transition écologique ; l’industrie et l’industrie du futur ; les services à la personne et la santé ; le numérique ; le secteur sport, tourisme, montagne ; l’agriculture ; le transport.

Cet effort va être accentué, au plus près du terrain et des entreprises, pour recenser et cibler toutes les offres d’emploi disponibles. Sur les 150 000 offres disponibles dans la région, 75 000 vont être suivies attentivement et précisément. Elles seront ensuite recensées et publiées sur la plateforme régionale « Nos talents Nos emplois », en lien avec les équipes de Pôle emploi, pour faciliter les projets de recrutement.

Promouvoir les métiers qui recrutent

Pour faciliter le recrutement dans les secteurs en tension, il faut donner envie de ces métiers. Il faut en faire la promotion, les valoriser, informer les familles. Pour ce faire, plusieurs dispositifs sont lancés : des bus de l’orientation circulent dans la région pour informer très spécifiquement sur les métiers en tension ; et 50 jobs dating seront organisés d’ici la fin de l’année scolaire, dédiés aux métiers en tension. Enfin, de grandes campagnes de communication vont être lancées pour faire connaître et valoriser les secteurs en tension.

La première sera dédiée aux métiers de l’hôtellerie-restauration. La Région se fixe comme objectif d’accompagner le recrutement de 1 000 personnes dans ce secteur, en ciblant trois métiers particulièrement en tension avant le début de la saison hivernale : serveur, commis de cuisine, et employé d’étage.

Former dans les métiers en tension

L’objectif est de proposer 10 000 formations nouvelles sur les métiers en tension. Tout d’abord, toutes les formations concernant les métiers en tension seront financées par la Région. L’objectif est de ne refuser aucun financement de formation. Des formations seront proposées par la Région sans intermédiaires pour faciliter les démarches administratives et accélérer les procédures. La Région va aussi intensifier le financement des CARED (contrats d’aide et de retour à l’emploi durable), qui permettent de former directement dans les entreprises avec un haut niveau d’efficacité.

Enfin, la Région va développer plusieurs écoles de formation dédiées aux métiers en tension, sur le modèle du Campus Région du numérique à Charbonnières-les-Bains. Ce modèle sera étendu à d’autres métiers : les techniciens de laboratoire, les métiers de l’industrie et de l’aéronautique, les métiers du BTP. D’autres secteurs sont également étudiés.

Présentation du plan Retour au travail

Une base « droits et devoirs »

Présentation du plan Retour au travail

Près de 400 millions d’euros par an sont mobilisés chaque année par la Région et Pôle emploi pour la formation. Ces crédits importants obligent les bénéficiaires à un certain respect du financement public. Une base droits et devoirs va ainsi être mis en place par la Région concernant son offre de formation.

Ainsi, toute personne qui s’engage dans une formation financée par la Région s’engagera aussi à aller jusqu’au bout. Si celle-ci abandonne avant, sans raison valable, elle n’aura plus accès aux formations proposées et financées par la Région pour une durée de 3 ans.